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14 septembre 2004-14 septembre 2020 : 16 ans déjà que Mawade Wade nous a quitté

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Je sais combien vous, de Saint-Louis du Sénégal,vous frères africains,vous sportifs du monde, vous lui étiez attaché et le choc que cette disparition continue de vous causer ,en vous souvenant de lui.
En effet, Saint-Louis, le Senegal, l’Afrique ont perdu un homme de conviction, fidèle à sa lignée. Ce ne sont pas par ses prouesses techniques sur les terrains de football que sa renommée est faite. Qu’il lui soit donné de conquérir l’admiration des gens .C’est par son amour du foot et par la connaissance des conditions de la beauté du foot que son discours ne laissait personne indiffèrent. Chez lui , toute entrée en matière était attirance ,sans violence , comme un tourbillon. Sa solennité surprend,tient l’esprit en éveil et contraint de le suivre dans ses entrainantes déductions.Aucun homme n’a raconté avec plus de magie plus de chaleur, de sa voix inimitable ce qu’est le football.c’était un homme de famille, de labeur, d’ordre dur envers lui même et les autres.

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Ce Saint-louisien nourri du coran avec une virile tendresse n’admettait pas la réplique. Le ricanement des esprits forts lui faisait horreur par-dessus tout.

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Né sans haine, il a vécu sans aigreur, fier de sa race et de son sang impétueux qui l’attachait à tout et qui ne le retenait en rien. C’était l’homme d’une lignée avant d’être l’homme d’une aventure. Il n’a jamais caché ses origines. Il est né du peuple comme on nait prince.

Mon ami était un chef d’œuvre du peuple sénégalais,raisonneur en diable, tête brûlée, rouspéteur, mais toujours aussi franc qu’honnête. Il a toujours tiré de son seul fond culturel et sportif tout ce qu’il sait, il a aussi expérimenté tout ce quil disait et le moment venu de s’exprimer du premier coup il trouve tout ce qu’il disait et le moment venu de s’exprimer, du premier coup, il trouve sa veine sans avoir besoin de recourir à des citations. Son style était tout d’un ordre inimitable et personnel.

Ma, avec sa verve drue était un poids lourd,un plébéien au franc parler. Ce qu’il visait c’était des idées, non des personnes.Fidele en amitié, il aimait sentir les coudes, lui, l’ami des idées claires.

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Mon ami, nous avons connu la peur et la honte de la peur qui nous rendrait silencieux de crainte que les autres ne présentent notre secret. Nous avons grelotté de froid, nous avons parlé dans le feu de cette colère qui blesse, qui se réjouit de blesser et qui ne laisse ensuite que de regrets stériles. Nous avons désiré, peiné, vécu des jours heureux et des jours sombres. Nous avond beaucoup rêvé mais hélas, aujourd’hui, ce rêve s’est évanoui.

Aussi voudrais je simplement vous dire à vous qui l’aviez aimé, que je partage cette douleur et qu’avec vous j’espère voir cette épreuve s’effacer non pas dans un impossible oubli mais dans une sérénité retrouvée : les cours de l’existence se terminent inéluctablement un jour et même si l’on désire toujours que ce soit le plus tard possible, ce jour finit toujours par arriver.

Adieu mon ami, que la terre de Thiaka Ndiaye te soit légère. Tant que je serai sur terre, je ne cesserai de prier pour toi. Que le tout puissant t’accueille dans son paradis.

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BAPAU BA, un fidèle ami sportif

SAINT-LOUIS le 13 SEPTEMBRE 2020

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